Le sport et moi : je t’aime moi non plus

Non, je ne suis pas une yoggie, non je n’ai pas cédé aux appels du Crossfit, non je ne fais pas de boxe, non je n’ai JAMAIS essayé le Top Body Challenge et non je ne regarde pas les replays C8 de Gym Direct.

Je ne saurai dire si j’aime ou non le sport

Je ne me considère pas comme une personne « anti-sport » puisque je ne rechigne pas devant l’effort physique. J’adore marcher par exemple et puisque je ne conduis pas, j’ai toujours beaucoup marché au quotidien ! Et en ayant grandi en banlieue parisienne, je peux t’assurer que les transports en commun sont déjà un bon moyen de ne pas être trop sédentaire.

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu une activité phyisque. Enfant, j’ai fait du judo, de la danse, du basket. La danse reste la discipline qui m’a le plus suivie au fil du temps. Mais voilà, je ne suis pas régulière comme fille.
Il s’est parfois écoulé des années sans aucune activité puis une inscription avec une copine à tel cours de danse et je m’y suis tenue… jusqu’à ce que ma démotivation s’en mêle.

Pourtant, ces dernières années, mon corps et ma tête me faisaient comprendre qu’il était temps de s’y mettre sérieusement

Lombaires bloquées très fréquemment, genoux en mousse et stress intense dû au boulot qui me provoquait de gros désordres digestifs. Je revois encore la belle et douce gastro-entérologue toute désolée de m’apprendre qu’après les deux examens « scopiques » que je venais de subir, aucune anomalie des intestins n’avait pu être constatée. Mais que les intestins sont considérés comme le deuxième cerveau et que cela me ferait sûrement le plus grand bien d’exercer une activité cardio de 45min, 3 fois par semaine.

Pour autant, je n’ai pas réussi à m’y contraindre.

C’est seulement il y a trois ans, en janvier 2015, après une opération du genou, que je n’ai plus eu d’autre choix que de m’y mettre sérieusement

Ne serait-ce que pour la partie rééducation post-opératoire. J’ai alors découvert le monde merveilleux de la salle de sport, lequel m’était complètement étranger jusque-là et dont j’avais une piètre image.

Inscription dans une salle low cost en face de chez moi à Genève, avec vélo classique et vélo elliptique pour la partie cardio et polissage des articulations, combinés aux machines pour le renforcement musculaire.
Salle low cost oblige, pas de cours collectifs et avec le recul, je doute que j’en aurais profité si cela avait existé dans cette salle… J’avais encore trop en tête l’image de la salle de fitness où tout le monde se mate et se compare, où la déesse devant toi, celle qui est encore plus bonne que la plus bonne de tes copines te déprime en deux-deux.
Il est vrai toutefois que j’avais constaté une amélioration dans ma gestion du stress : un meilleur sommeil, une meilleure alimentation et une meilleure digestion.

Mais je me suis vite laissée rattraper par les tensions du travail et j’ai fini par ne plus y aller aussi régulièrement qu’à mes débuts. A noter que cela aura duré (seulement) 7 mois !

Un emménagement à Annecy suivi d’un burn-out là-dessus…

et je me suis ensuite réinscrite en salle, à Annecy, dans l’idée de me reprendre en main physiquement et psychologiquement. Le choix s’est fait un peu par défaut, mon critère unique étant l’accessibilité de la salle à pied depuis chez moi.

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Je me suis donc retrouvée dans une salle avec de beaux équipements et j’ai tenté de continuer ma routine vélo classique, vélo elliptique + machines. Ici, pas de cours collectifs non plus mais des cours vidéo… que je n’ai jamais suivi.
J’ai été régulière pendant environ 1 an (je suis peut-être trop complaisante avec moi-même quand j’annonce 1 an) puis j’ai fini par lâcher et résilier mon abonnement. Mais mes frais en ostéopathie restaient très élevés eux !

C’est donc sur les conseils de mon ostéopathe que je me suis inscrite à un studio de Pilates, à 2 pas de chez moi

C’est la seule activité que j’ai réussi à tenir dans la durée ET régulièrement. Cela m’a fait beaucoup de bien au niveau du dos, puisque j’ai zéro abdos et un dos tout mou donc je te laisse imaginer les dégâts au quotidien et cela m’a permis de me sentir bien dans mon corps. C’est particulièrement, je pense, le côté cours guidé par un prof qui a fait que j’ai tenu bon. Hélas, le studio a dû fermer ses portes à la fin de l’été 2017.

C’est le Pilates qui m’a fait oser essayer le yoga, de manière très ponctuelle, au travers des évènements Summerlab Events que j’adore.
Mais le Pilates comme le Yoga ne m’ont pas permis d’améliorer la situation de mes genoux, au contraire, bon nombre de mouvements en yoga me cause des douleurs voire des blocages dans les rotules.

En gros, le peu d’activités que j’aime me fait mal aux genoux.

Typiquement, j’adore la rando sauf que cela devient un calvaire avec mon mari parce que mes genoux supportent difficilement plus de 700m de dénivelé. Ça limite les balades, surtout par chez nous !
J’adore la danse hip-hop, orientale voire la zumba sauf que les impacts sont nombreux donc idéal pour me faire mal et m’abîmer davantage les articulations…

Et il y a un autre facteur que je n’ai pas encore abordé ! C’est l’âge !

Alors, certes, je n’aurai « que » 32 ans cette année, mais n’empêche que pour ma part, tous les problèmes sont apparus d’un coup, à l’approche de la trentaine !
De l’arthrose très avancée aux genoux, des blocages lombaires à répétition, des pieds trop creux et un hallux valgus à chaque pied pour couronner le tout… Une affaire en or je te dis !

Sans compter que je n’ai pas encore vécu de grossesse ni d’accouchement ! Mon gentil ostéo m’avait d’ailleurs sorti cette phrase hyper encourageante « Ah mais vous, vous allez devoir vous muscler à fond le dos et les abdos avant de tomber enceinte ! Parce que, vous imaginez ! Avec le poids du bébé et de tout le reste pendant la grossesse, le traumatisme de l’accouchement, puis le poids du bébé après l’accouchement, votre corps ne tiendra pas le choc ! ». Ouais, il est hyper compétent et doué mais pas toujours très diplomate mon ostéo…

Tout ça pour te dire quoi en fait ? Pour me plaindre ? Pour essayer de me motiver ?

Ou juste pour rien ? Je ne sais pas trop…

Pas fastoche à Annecy d’assumer sa non-sportivité en plus ! C’est quand même une sacrée région de sportifs ! Cette question fatidique quand tu rencontres quelqu’un pour la première fois (enfin, il y a 2 questions fatidiques qui moi me donnent envie de creuser un trou sous moi) :

  1. Tu fais quoi dans la vie ? Réponse intérieure : rien connasse, je suis un boulet paumé depuis son burn-out et en fin de droits au chômage.
  2. Et tu fais du sport un peu ? Réponse intérieure : nan mais t’es dingue ou quoi ?! Par ce temps ? Et t’as pas remarqué qu’il fait nuit dès 17h ?!?
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Enfin, si je suis tout à fait honnête, je ne déteste pas le sport. Comme je le mentionnais plus haut, j’adore marcher, je fais de la rando et des raquettes, j’aime être dans l’eau même si je nage très mal, j’aime le vélo en mode loisirs. Mais clairement, tu ne me verras jamais courir.

Après avoir interrogé mon chirurgien, mon ostéo, ma podologue et mon médecin du sport, les activités qui trouveront grâce aux yeux de mes genoux sont : le vélo et la natation. Donc mon objectif depuis le mois d’octobre environ, c’est d’aller à la piscine Jean-Régis en vélo et d’y faire des longueurs avec palmes et planche (puisque je nage très mal et que la brasse, parait que c’est pas bon pour mes genoux si capricieux).
Autant te dire que nous sommes en janvier et que je n’y suis toujours pas allée.

Alors que j’ai moult temps d’y aller. La meuf est au chômage et veut nous faire croire qu’elle ne trouve pas le temps de faire du sport ?!
Je ne dis pas que je n’ai pas le temps, je dis que je ne trouve pas l’impulsion, la motivation. Même faire la planche 10 fois pendant 30 secondes chaque jour, pour au moins retrouver la mobilitié de mon bassin, je ne suis pas fichue de m’y coller, alors que mon corps me crie « par pitiéééé, vas-y, fais-le ! ».

Ma priorité actuellement urgemment pressante est d’être active au niveau professionnel, d’élaborer un plan d’attaque, d’identifier des activités que je peux exercer et cumuler pour gagner ma croûte et surtout, connaître le plaisir au travail. Et, par conséquent, définir le statut qui conviendra le mieux à ce plan d’attaque (micro-entreprise ? portage salarial ? autre ?).
Bref, pas d’excuses, bien sûr que j’ai le temps d’aller à la piscine, je ne vais pas te la faire à l’envers.

Mais est-ce que je vais tenir dans la durée ? Me motiver à pédaler, la tête mouillée à la sortie de la piscine, dans le froid et la pluie battante ? Sans personne avec qui papoter, sans prof qui me motive et me corrige si je fais mal ? Sans passer mon temps à lorgner sur la pendule de la piscine en me disant « bon bah 35min dans l’eau Nadia, c’est déjà pas si mal » (dont environ 15min à faire du pseudo pédalage dans le bassin pour enfants…).

Pour me convaincre, j’essaie de me rappeler les raisons pour lesquelles je devrais FORTEMENT m’y mettre :

  • pour renforcer mes cuisses, mon dos et mes abdos et commencer par ne plus avoir mal aux genoux et au dos au quotidien
  • pour me sentir bien flex’ dans mon corps et ne plus avoir le sentiment de vivre dans le corps de ma grand-mère
  • pour ne plus me dégoûter dans le miroir quand je vois que la cellulite ne fait qu’empirer et que j’ai le genou gras depuis que je ne fais plus rien
  • pour me vider la tête, évacuer le stress et arrêter de me réveiller à 04h52 parce que je cogite sur ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie pro et comment je vais gagner ma vie ces prochains mois, sans me déprimer.
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La vraie de vraie première étape serait de réparer la chambre à air de mon vélo et lui mettre des lumières qui fonctionnent. Mais ça, c’est aussi sujet à procrastination.

Je m’apprêtais à te demander comment toi tu trouves la motivation d’être active et sportive au quotidien mais je sens que les réponses vont me déprimer encore plus. J’en ai regardé des vidéos YouTube sur le sujet… et ça me gave. Tout comme ces phrases qui pullulent sur instagram « no pain no gain », « on lâche rien » et j’en passe, tu vois de quoi je parle.

Je n’ai définitivement aucune excuse quand on sait que l’une de mes meilleures amies est coach sportif…

Ma copine adorée du 7-8 rencontrée après le BAC, celle avec qui j’ai découvert la vie étudiante en école de commerce à Grenoble, avec qui j’ai partagé un appartement  et qui a été ma témoin à l’Eglise a opéré un superbe tournant dans sa vie professionnelle, il y a 5 ans environ.

Elle a créé Go Girlzz et aide désormais les femmes à se réconcilier avec leur corps via la pratique d’une activite physique régulière et d’une alimentation saine, équilibrée mais sans pour autant supprimer les petits plaisirs gourmands de la vie.
Oui parce que ma Ludy, c’est une vraie gourmande ! Elle a bossé dans le chocolat et la gastronomie avant ce grand virage et elle partage sa vie avec un vrai épicurien !

Depuis son nouveau statut de maman, elle s’adresse également aux femmes enceintes et aux jeunes mamans avec des exercices adaptés. Tu peux faire appel à elle où que tu sois, grâce à ses programmes à distance.

Ludy avait eu la bonté d’âme de me concocter un programme personnalisé suite à mon burn-out et elle a toujours les bons arguments pour me motiver. Mais hélas, je suis un vrai cas et je ne lui donne pas trop de nouvelles de peur de culpabiliser en écoutant ses conseils… Je suis une super amie hein ?!? T’as vu ça ?!?

Je n’ai pas pour ambition de devenir une grande sportive mais j’aimerais vraiment que le sport fasse davantage de mon mode de vie.

Comme mon mari qui joue au foot et au tennis chaque semaine, par pur plaisir. Voilà, c’est ça. J’aimerais prendre plaisir dans une activité physique, sans qu’elle ne vienne aggraver mes petits soucis de mamie avant l’âge…

Une seule solution ? Se bouger le c** tu dis ? Rooooh ce que tu peux être vulgaire (et rabat-joie) parfois franchement…

Illustration 1 de la talentueuse Scarlatine qui me tue à chaque fois !
Illustrations 2, 3 et 4 de l’excellente Fleur de Mamoot qui me fait mourir de rire !