{"id":12,"date":"2020-08-10T08:03:12","date_gmt":"2020-08-10T06:03:12","guid":{"rendered":"http:\/\/trestresnadia-fr.stackstaging.com\/comment-le-burn-out-mest-tombe-dessus-et-comment-men-remettre\/"},"modified":"2023-08-02T11:38:08","modified_gmt":"2023-08-02T09:38:08","slug":"comment-le-burn-out-mest-tombe-dessus-et-comment-men-remettre","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.trestresnadia.fr\/comment-le-burn-out-mest-tombe-dessus-et-comment-men-remettre\/","title":{"rendered":"Comment le burn-out m'est tomb\u00e9 dessus et comment m'en remettre"},"content":{"rendered":"\n
Chef de produit pour l\u2019industrie pharmaceutique, le m\u00e9chant\u00a0\u00ab\u00a0burn-out\u00a0\u00bb m\u2019est tomb\u00e9 dessus un beau matin de septembre et Maman \u00e7a\u00a0m\u2019a fait bobo<\/p>\n\n\n\n
J\u2019ai \u00e9t\u00e9 compl\u00e8tement d\u00e9stabilis\u00e9e de ne plus pouvoir travailler du jour au lendemain<\/strong>. La culpabilit\u00e9 de laisser en plan l\u2019entreprise dans laquelle je bossais, mes coll\u00e8gues qui \u00e9taient d\u00e9j\u00e0 surcharg\u00e9es de travail, mes clients \u00e9trangers chez qui je devais me rendre dans les prochaines semaines\u2026 bref, dur d\u2019accepter ce truc que l\u2019on traduit en fran\u00e7ais par \u00ab \u00e9puisement professionnel \u00bb, mais visiblement, \u00e7a semble moins grave si on le dit en anglais<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Un peu comme le \u00ab baby blues \u00bb<\/strong>. Comme le dit tr\u00e8s justement Florence Foresti<\/strong><\/a> \u00ab Je sais pas qui c\u2019est qui a invent\u00e9 ce terme, mais c\u2019est un peu faible comme mot le \u2018blues\u2019. Oh nan, t\u2019as pas le blues quand tu viens d\u2019accoucher nan, Johnny lui il a le blues. Toi tu fais une d\u00e9pression post-partum, t\u2019as envie de te pendre dans la douche, tout simplement. Mais c\u2019est pas joli comme mot \u2018d\u00e9pression\u2019, c\u2019est caca, c\u2019est moche, \u00e7a fait peur. Donc ils ont cherch\u00e9 un mot un peu plus vendeur, un peu plus marketing. C\u2019est joli \u2018baby blues\u2019, c\u2019est mignon, on a presque envie de l\u2019avoir ! Wouuuh I got the bluuues !<\/em> \u00bb Retour \u00e0 mon \u00e9puisement professionnel. Dur de r\u00e9aliser que le corps criait \u00e0 l\u2019aide depuis des mois<\/strong> : des insomnies \u00e0 r\u00e9p\u00e9tition, un syst\u00e8me digestif en vrac (si tu te poses des questions avant ta colo- ou ton endoscopie, demande-moi, je t\u2019expliquerai tout le d\u00e9roulement, t\u2019inqui\u00e8tes), un dos qui se bloquait au moindre effort, une perte d\u2019app\u00e9tit, une d\u00e9motivation pour \u00e0 peu pr\u00e8s tout et une humeur massacrante.<\/p>\n\n\n\n Je ne remercierai jamais assez mon amoureux de m\u2019avoir support\u00e9e chaque jour durant cette longue p\u00e9riode.<\/strong><\/p>\n<\/blockquote>\n\n\n\n Encore plus difficile d\u2019admettre que c\u2019est bel et bien le travail qui m\u2019avait rendu dans cet \u00e9tat<\/strong>, moi qui avais toujours eu du mal \u00e0 comprendre comment les gens pouvaient en arriver \u00e0 des extr\u00e9mit\u00e9s pareilles, voire jusqu\u2019au suicide \u00ab juste \u00e0 cause du boulot \u00bb. J\u2019avais toujours consid\u00e9r\u00e9 que la vie personnelle et la vie professionnelle constituent un \u00e9quilibre et que le travail, seul, ne peut pas et ne doit pas amener une personne \u00e0 \u00eatre malade jusqu\u2019\u00e0 \u00e9puisement. Force \u00e9tait de constater que mes convictions volaient en \u00e9clats.<\/p>\n\n\n\n Je me suis donc soudainement retrouv\u00e9e \u00e0 la maison<\/strong>. Plus de retour au travail. Nous venions tout juste d\u2019emm\u00e9nager \u00e0 Annecy, je ne connaissais donc quasiment personne. Cependant, j\u2019avais au moins un projet \u00e0 mener \u00e0 bien au quotidien puisqu\u2019il fallait assurer la coordination des derniers travaux de l\u2019appartement. Sans compter l\u2019organisation de notre mariage pr\u00e9vu pour l\u2019\u00e9t\u00e9 ! J\u2019ai pu me remettre \u00e0 faire des to-do list \u00e0 foison, pour les travaux, le mariage, les t\u00e2ches m\u00e9nag\u00e8res avec un jour fixe pour les courses, des menus \u00e9tablis \u00e0 la semaine, un jour pour le m\u00e9nage, un autre pour les lessives etc. Une parfaite Bree Van de Kamp en somme ! Ce sentiment de contr\u00f4le me faisait du bien<\/strong> (Monica Geller, \u00e7a te parle ?), il y avait au moins ces aspects-l\u00e0 de ma vie qui ne foutaient pas le camp.<\/p>\n\n\n\n Le plus beau cadeau que l\u2019on puisse me faire. Avoir la certitude de ne plus remettre les pieds au bureau m\u2019a permis de me d\u00e9lester d\u2019un poids.<\/p>\n\n\n\n Cela n\u2019a pourtant pas suffi \u00e0 ce que je me sente mieux<\/strong>. Les mois ne se sont pas pass\u00e9s en douceur, ah non mon ami, il a fallu en ch*** pour remonter la pente ! Je me refusais \u00e0 prendre le traitement antid\u00e9presseur que la psychiatre me conseillait (\u00e0 chaque foutue s\u00e9ance) et allais chercher de l\u2019aide du c\u00f4t\u00e9 de la naturopathie, des massages th\u00e9rapeutiques et du Reiki gr\u00e2ce \u00e0 mon amie Christelle<\/a><\/strong> et aussi aupr\u00e8s d\u2019un hypnoth\u00e9rapeute.<\/p>\n\n\n\n Je m\u2019effor\u00e7ais au quotidien de mettre en pratique le fameux \u00ab l\u00e2cher prise \u00bb<\/strong> dont on nous rebat les oreilles et d\u2019\u00eatre beaucoup moins dans l\u2019anticipation. Exercices tr\u00e8s difficiles puisque me retrouver au ch\u00f4mage, sans savoir quand j\u2019allais retourner travailler et encore moins o\u00f9, est tr\u00e8s anxiog\u00e8ne pour moi qui ai \u00e9t\u00e9 \u00e9lev\u00e9e dans la sacrosainte valeur travail<\/strong> et avec le mantra suivant : \u00ab il faut faire de bonnes \u00e9tudes pour avoir un bon travail pour bien gagner sa vie et s\u2019acheter une belle maison \u00bb.<\/p>\n\n\n\n Je n\u2019osais pas faire des rencontres \u00e0 Annecy de peur d\u2019avoir \u00e0 r\u00e9pondre \u00e0 cette question pi\u00e8ge \u00ab Et tu fais quoi dans la vie ?<\/em> \u00bb<\/strong>. \u00ab Oh bah moi je suis une sous-merde qui n\u2019a pas tenu le choc de mon dernier job et qui a fini en arr\u00eat maladie jusqu\u2019\u00e0 se faire virer. Et depuis, bah je suis au ch\u00f4mage<\/em> \u00bb. Ce satan\u00e9 sentiment de honte me collait \u00e0 la peau et il n\u2019a toujours pas compl\u00e8tement disparu d\u2019ailleurs. J\u2019essaie de le travailler en mentionnant le burn-out, sans faire la grimace, \u00e0 chaque fois que l\u2019on me pose LA question fatidique lors d\u2019une nouvelle rencontre.<\/p>\n\n\n\n Le c\u00f4t\u00e9 positif de la 1\u00e8re<\/sup> ann\u00e9e, puisqu\u2019il faut bien en trouver un, c\u2019est que l\u2019on a pu se sentir bien chez nous, relativement vite et que l\u2019on a ensuite v\u00e9cu un super mariage qui a tout d\u00e9chir\u00e9, en Bretagne (m\u00eame qu\u2019on \u00e9tait tout beaux vu qu\u2019on mangeait relativement sainement avec mes menus \u00e0 la semaine) !<\/p>\n\n\n\n L\u2019automne n\u2019est d\u00e9j\u00e0 pas ma saison pr\u00e9f\u00e9r\u00e9e mais me retrouver au pied du mur \u00e0 ne plus savoir quoi faire a \u00e9t\u00e9 d\u2019autant plus difficile \u00e0 vivre ! Je passais alors beaucoup de temps au Bar Roux d\u2019Heure<\/a><\/strong> que je venais tout juste de d\u00e9couvrir, en me r\u00e9confortant \u00e0 grands renforts de th\u00e9 et g\u00e2teaux. L\u2019ambiance apaisante qui y r\u00e8gne me faisait et me fait toujours beaucoup de bien.<\/p>\n\n\n\n Ces moments hors du temps chez Le Roux m\u2019ont permis de prendre conscience que les postes que j\u2019avais occup\u00e9 depuis la fin de mes \u00e9tudes n\u2019avaient jamais eu de sens pour moi<\/strong>, que j\u2019avais toujours ressenti ce d\u00e9calage avec mon entourage et mes coll\u00e8gues, que ces boulots ne m\u2019avaient pas apport\u00e9 grand-chose sur le plan intellectuel comme sur le plan humain et que le manque de reconnaissance dans mon dernier job m\u2019avait beaucoup affect\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n Tu noteras que j\u2019ai un mal fou \u00e0 utiliser le terme \u00ab m\u00e9tier \u00bb tant le sentiment de ne pas avoir exerc\u00e9 un m\u00e9tier digne de ce nom est fort chez moi.<\/strong><\/p>\n<\/blockquote>\n\n\n\n En me gavant de p\u00e2tisseries du Roux, j\u2019ai petit \u00e0 petit pris conscience qu\u2019au fond de moi, je ne souhaitais pas retourner en marketing et pas dans le secteur pharma. Ne parvenant pas \u00e0 r\u00e9pondre \u00e0 cette question, je d\u00e9tournais mon attention sur l\u2019organisation du voyage de noces et m\u2019int\u00e9ressais en parall\u00e8le \u00e0 l\u2019accompagnement \u00e0 la reconversion professionnelle<\/strong>. Notre choix s\u2019\u00e9tait port\u00e9 sur l\u2019Afrique du Sud et mon d\u00e9volu s\u2019\u00e9tait jet\u00e9 sur Sylvaine Pascual d\u2019Ithaque Coaching<\/a> <\/strong>(apr\u00e8s avor \u00e9t\u00e9 une lectrice assidue de son blog depuis 2 ans !). J\u2019ai entam\u00e9 mon accompagnement \u00e0 No\u00ebl, un an pile apr\u00e8s mon licenciement et nous nous sommes envol\u00e9s pour le plus beau des voyages \u00e0 la fin janvier.<\/p>\n\n\n\n Apr\u00e8s cette tr\u00eave \u00ab honey moon \u00bb de r\u00eave, retour \u00e0 la r\u00e9alit\u00e9 ! Avec en toile de fond quelques secousses dans la sph\u00e8re priv\u00e9e, les al\u00e9as de la vie auxquels nous sommes tous confront\u00e9s et qui nous font parfois mettre au second plan ce qui nous semblait prioritaire quelques jours plus t\u00f4t.<\/p>\n\n\n\n
Bon, moi je n\u2019ai pas encore d\u2019enfants donc pas encore eu le bonheur d\u2019avoir l\u2019envie de me pendre dans ma douche\u2026<\/p>\n\n\n\n\n
Mon licenciement m\u2019a \u00e9t\u00e9 annonc\u00e9 \u00e0 No\u00ebl et cela s\u2019est av\u00e9r\u00e9 un \u00e9norme soulagement<\/h2>\n\n\n\n
Est alors arriv\u00e9 le temps de la rentr\u00e9e\u2026 et avec lui, l\u2019angoisse de ne pas savoir quoi faire de ma vie professionnelle<\/h2>\n\n\n\n
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Restait \u00e0 savoir ce que je voulais faire \u00e0 la place<\/strong>. Je ne m\u00e9nage pas le suspense, \u00e0 cette heure o\u00f9 tu me lis, je ne suis toujours pas au clair.<\/p>\n\n\n\n